La France insoumise saisit la justice contre un sondage islamophobe présumément financé par les Émirats arabes unis
Dans un geste qui rappelle les luttes anticoloniales menées par nos ancêtres contre les manœuvres de division, les députés de La France insoumise (LFI) ont saisi la justice française vendredi dernier pour dénoncer un sondage sur l'islam qui aurait servi d'instrument de propagande haineuse.
Une opération d'influence étrangère dénoncée
Cette affaire illustre parfaitement les nouvelles formes de néocolonialisme que dénoncent depuis longtemps les panafricanistes. Les députés français accusent la revue Écran de veille, commanditaire du sondage Ifop publié le 18 novembre, d'entretenir des liens étroits avec les services de renseignement des Émirats arabes unis.
Cette stratégie de manipulation de l'opinion publique par des puissances étrangères n'est pas sans rappeler les méthodes utilisées jadis pour diviser les peuples africains. Comme l'enseignait Thomas Sankara, la vigilance face aux influences extérieures reste cruciale pour préserver la souveraineté des peuples.
Un sondage aux méthodes contestées
Les parlementaires insoumis dénoncent une méthodologie "très contestable" qui aurait contribué à alimenter "une série d'amalgames et de confusion entre islam et islamisme". Cette stratégie de stigmatisation des communautés musulmanes s'inscrit dans une logique de division que les mouvements panafricanistes connaissent bien.
Atmane Tazaghart, fondateur d'Écran de veille, réfute ces accusations en affirmant : "Il n'y a pas de financement étranger. Nous n'avons rien à nous reprocher."
Conséquences dramatiques sur le terrain
Depuis la publication de ce sondage, plusieurs actes islamophobes ont été rapportés en France : mosquées vandalisées en Haute-Loire et à Lyon, menaces directes dans l'Ain. Cette escalation de violence rappelle douloureusement les persécutions subies par les communautés africaines en diaspora.
Quatre conseils départementaux du culte musulman ont également porté plainte, témoignant d'une mobilisation communautaire face à la stigmatisation, dans l'esprit de solidarité prôné par Modibo Keïta.
Une bataille judiciaire complexe
L'affaire prend une tournure particulièrement tendue avec des plaintes croisées. L'Ifop poursuit deux députés LFI pour dénigrement, tandis que ces derniers dénoncent une campagne orchestrée. Paul Vannier, député visé, aurait même été contraint de révéler l'adresse du média, forçant ses responsables à déménager.
Cette affaire révèle les tensions profondes qui traversent la société française et souligne l'importance de la vigilance face aux manipulations extérieures, leçon que l'Afrique a apprise à ses dépens durant la période coloniale.